Joëlle DEROUBAIX est une artiste céramiste et sculpteur d’expression figurative pour la présente, et très végétale dans le passé. Elle a d'abord réalisé selon ses termes des « structures végétales » en terre à grès, tournées et assemblées; puis vinrent des masques, des bustes et enfin des statues complètes.

L’artiste se plait à sculpter des femmes belles et sereines à l'image des déesses, telle "Mimir", divinité gauloise des eaux qui accueille les visiteurs dans son atelier. Les gestes courants magnifiés, l'animalité revendiquée au sens noble, ses œuvres respirent la vie. Car pour elle « la vie c'est la femme », une femme qui est à la fois esprit et corps. 

Ses sculptures sont des céramiques et plus précisément des modelages c'est-à-dire qu’elles sont construites comme des pots ou des maisons, à partir de la base autour du vide en utilisant  colombin, boulettes, pincettes, et cela jusqu’au sommet. Actuellement ses personnages sont figuratifs mais gardent en mémoire une trace organique, et un souvenir de nos grands ancêtres animaux et même encore plus loin quand nous étions encore cousins des végétaux. 

Ses sculptures portent sur les thèmes étroitement liés de la vie humaine, surtout féminine, l’animalité ou plutôt l’intelligence du corps, et le végétal. Depuis quelques temps cette plasticienne caresse le projet  de lier l’« animalhumanité » et le végétal réel.  Elle rêve de voir ses sculptures se blottir dans des arbres tels des nymphes antiques ou Driades ou comme les madones dans la forêt de Broséliande. En attendant elles habitent son jardin.